Plus de maladies de Parkinson dans le Berry , zone agricole , selon France Bleu et une étude rétrospective de l’Inserm

Les conclusions d’une étude réalisée par l’Inserm ne sont pas encourageantes:

“Vivre dans une zone agricole comme le Berry augmenterait le risque de contracter la maladie de Parkinson”

Depuis plusieurs années, de nombreuses études ont déjà mis en évidence un lien entre l’habitat rural et le risque de Parkinson, mais uniquement pour les agriculteurs. Pour la première fois, une étude de l’Inserm publiée en mars nous montre que les risques sont valables pour l’ensemble des riverains et pas seulement les professions agricoles.

Ce que montre l’étude

L’étude a été réalisée à partir des bases de données de l’Assurance maladie. “On a identifié les personnes qui étaient nouvellement traitées par des médicaments antiparkinsoniens entre 2012 et 2014 à travers les cantons de toute la France”, explique Alexis Elbaz, neurologue à l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, directeur de l’étude.

Résultat : “la fréquence de la maladie de Parkinson, que l’on appelle l’incidence, est plus élevée dans les cantons les plus ruraux, c’est-à-dire les cantons dont la surface agricole est la plus importante”.

“Nous avons caractérisé les cantons en terme de superficie allouée aux céréales, aux maïs, aux pommes de terres, à la viticulture, aux arbres fruitiers etc… on a utilisé pour cela les données du recensement agricole, organisé par le Ministère de l’agriculture tous les 10 ans environ”.

Les vignobles davantage à risque

Parmi les régions rurales, celles où l’augmentation du risque Parkinson est la plus claire sont les régions viticoles. “On n’a pas pu étudier chaque région viticole en détail, car la maladie de Parkinson est quand même une maladie rare, on n’avait pas suffisamment de cas dans chaque vignoble pour pouvoir étudier cette relation”.

Je n’ai pas de chiffres précis pour l’Indre et le Cher, ce sont des résultats globaux

“Mais on a défini quatre grandes régions en France (Nord-est, Nord-ouest, Sud-est et Sud-Ouest), et on a vu que l’association avec la viticulture était présente dans les quatre régions, ce sont des résultats globaux, je n’ai pas de chiffres précis pour l’Indre et le Cher”.

Des résultats à relativiser

“Il ne faut pas que les habitants des zones rurales s’alarment, la maladie de Parkinson reste, même en zone rurale, une maladie très rare et l’augmentation de risque que l’on observe dans ces régions reste faible, de l’ordre de 10%”, précise le chercheur.

“Ce sont des données analysées au niveau des cantons, pas au niveau individuel des personnes, il est possible que les cantons les plus ruraux soient aussi différents pour d’autres caractéristiques, comme l’alimentation, l’activité physique, la consommation d’alcool qui pourraient aussi influencer le risque de maladie de Parkinson”.

Le lien avec Alzheimer pas établi

“Pour la maladie d’Alzheimer, il y a finalement très peu d’études disponibles, à ce jour les données sont insuffisantes pour parler d’un lien établi entre Alzheimer et pesticides, il y a besoin d’études complémentaires”.

Quels sont les pesticides mis en cause dans cette étude ? “Les recensements agricoles ne récoltent pas de données sur l’utilisation de pesticides dans les exploitations, ils décrivent uniquement les exploitations en terme d’agriculture, donc on ne peut pas mettre en évidence un pesticide spécifique, il faudrait faire des analyses plus fines”.

 

Texte de France Bleu Berry

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